Correspondences
La Nature est un temple où de vivant piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
-Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
(Charles Baudelaire, "Correspondences," Les Fleurs du Mal)
This fantastic poem incites all of the senses, but perhaps mostly the most potent, memorable, and evanescent one of all: smell. It ranges from such sensuous activation to the rapture of the soul (les transports de l'esprit et des sens), all within the temple of living pillars that is nature. This temple is confusing (de confuses paroles) and dark (dans une ténébreuse et profonde unité), and yet familiar (regards familiers). It is beyond confusion and clarity, beyond light and darkness, encompassing them both (comme la nuit et comme la clarté). It is dense (des forêts de symboles) and vast, infinitesimal and infinite (ayant l'expansion des choses infinies). The second line, by the way, is where Victor Turner got the title for his book Forest of Symbols. Baudelaire's words, themselves, permeate like a sweet perfume in this natural temple, in this forest of symbols.
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